d’après l’enquête du Monde et sa carte publiée le 23 février 2023, : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/02/23/polluants-eternels-explorez-la-carte-d-europe-de-la-contamination-par-les-pfas_6162942_4355770.html
Nocives pour la santé, les PFAS seraient plusieurs milliers, voire plusieurs millions de composés, nul ne le sait. Leur point commun : une inaltérable chaîne d’atomes de carbone et de fluor synthétisée par la chimie du XXe siècle, source à la fois de ces propriétés mais aussi de leur extrême persistance dans l’environnement.Indestructibles dans la nature, capables de se déplacer sur de très longues distances, loin de la zone où elles ont été émises, on les a surnommés les « forever chemicals» (« substances chimiques éternelles »).
Sites où une contamination a été détectée
« Chacun de ces sites a fait l’objet de prélèvements dans l’eau, dans les sols ou dans des organismes vivants, effectués par des équipes scientifiques et des agences environnementales entre 2003 et 2023. Ces mesures ont relevé la présence de PFAS [PFOA* et PFHxA] à des doses égales ou supérieures à 10 nanogrammes par litre (ng/l). »
Eaux de surface (en ng/l) | PFOA | PFHxA | Total | Lien possible avec les données du 2° tableau |
Bouzanne à Velles (2022) | 17.8 | 11 | 28.8 | Balsan ? |
Indre à Buzançais (2021) | 11 | 17 | 28 | GMC Galvanoplastie ? |
Nahon à Selles s/Nahon (2021) | 23 | 61 | 84 | |
Creuse à Saint-Aigny (2020) | 0 | 10 | 10 |
Sites présumés contaminés
« Il s’agit de sites dont l’activité industrielle, exercée actuellement ou par le passé, est documentée comme à la fois utilisatrice et émettrice de PFAS. «
Le Poinçonnet (en fait plutôt Arthon ?) site Balsan : textile |
Buzançais site GMC Galvanoplastie : traitement et revêtement des matériaux |
Châteauroux (plutôt Déols ?) C2FPA : activité anti-incendie |
Châteauroux site de traitement des déchets dangereux Suez ? |
Châteauroux Sytom, site de traitement de déchets non dangereux |
PFOA et PFHxA : « Les trois composés perfluorés les plus fréquemment retrouvés en eau brute sont le PFOS, le PFHxS et le PFOA. Les trois composés perfluorés les plus fréquemment retrouvés en eau traitée sont le PFOS, le PFHxA et le PFHxS. » https://www.anses.fr/fr/content/compos%C3%A9s-perfluor%C3%A9s-une-premi%C3%A8re-campagne-nationale-de-mesure-dans-les-eaux
*- Le cas du PFOA (source : WIKIPEDIA):
En 1949, le groupe DuPont a introduit pour la première fois le PFOA dans les cuisines, via un nouveau matériau révolutionnaire : le Téflon. En 2017, DuPont a dû verser 671 millions de dollars pour réparer les préjudices subis par 3 500 victimes de la production de Téflon à Parkersburg (États-Unis).
Des résidus indésirables de PFOA ont été trouvés dans :
- des déchets industriels ;
- des moquettes anti-taches ;
- des produits nettoyants pour moquettes ;
- des poussières domestiques ;
- des sacs de pop-corn destinés au four à micro-ondes ;
- de l’eau ;
- des aliments4 ;
- des matériaux contenant du PTFE (ustensiles de cuisine anti-adhésifs, produits cosmétiques (fard)…) ;
- des polymères fluorés ;
- des mousse anti-incendie ;
- des revêtements textiles ;
- des revêtements de sols ;
- des fluorotélomères de mousses anti-incendie ou traitement de surface de moquettes, textiles, papier et cuir (les fluorotélomères contiennent de faibles quantités de PFOA sous forme de sous-produit).
Toutefois, les principales sources de contamination de la population humaine ne sont pas clairement identifiées. L’étendue de la contamination environnementale pourrait être expliquée par le fait que d’autres composés perfluorés plus volatils (également détectés dans l’Arctique) sont « susceptibles de se dégrader lentement en PFOA .