Aéroport : refuser les non-sens écologiques et les illusions coûteuses !

Des lignes régulières de transport de voyageurs à l’aéroport de
Châteauroux seraient un non-sens écologique et une illusion coûteuse

Communiqué suite à l’article paru dans la Nouvelle République de l’Indre du 20 janvier 2024, dans lequel N. Forissier accusait les Ecologistes de « bloquer » les investissements sur les aéroports et les routes,

Des lignes régulières low-cost à l’aéroport de Châteauroux seraient à la fois un non-sens écologique et une illusion coûteuse. Au regard de l’impératif de décarbonation de nos activités humaines et au vu des délais annoncés et sans cesse repoussés d’un soi-disant « avion vert », une chose est certaine : nous devrions réduire le trafic aérien. Ainsi les lignes régulières et le transport voyageurs doivent se concentrer désormais dans les seuls aéroports internationaux. Les aéroports régionaux doivent s’adapter à la nouvelle donne écologique. Ainsi, les activités de l’aéroport de Châteauroux doivent se concentrer désormais sur les activités industrielles, la maintenance et le démantèlement des avions. Défendre une autre ligne c’est obérer les
chances de l’atténuation du changement climatique. C’est en contradiction forte avec les démarches d’adaptation et d’atténuation enclenchées dans le département (Stratégie Climat 36) et en région (COP Régionale). Ce double discours de la part de certains élu.e.s du département , en particulier le député- conseiller régional N. Forissier, est insupportable.

De plus, la mise en service de lignes régulières de voyageurs à l’aéroport de Châteauroux est une illusion et un miroir aux alouettes. Le modèle économique de ces lignes low-cost ne peut exister, outre l’exploitation féroce de ses personnels, qu’à grand renfort d’argent public, plus encore dans des territoires comme l’Indre.

Les finances publiques ne doivent pas être gaspillées mais orientées massivement vers les transformations écologiques et sociales nécessaires et non vers des activités qui aggravent la situation climatique.

Pour des raisons convergentes, les écologistes sont aussi fiers d’avoir contribué à ce que la Région n’attribue plus de subventions pour construire des routes (ce qui n’est d’ailleurs pas sa compétence !) permettant ainsi, en particulier, que le nouveau Contrat de Plan Etat Région favorise clairement les investissements publics vers le rail, CPER qualifié par l’Etat lui-même comme « le plus vert de France ».

Les écologistes réitèrent leur opposition ferme aux lignes régulières low-cost de passagers à Châteauroux comme à Tours et contribueront à la transformation écologique de l’aviation.

Jérémie GODET et Anne Claude MOISAN LEFEBVRE